L’AN PROCHAIN À JÉRUSALEM

L’AN PROCHAIN À JÉRUSALEM
Il y avait une peinture
Sur le mur du salon
Un vieil homme recourbé
Regardait l’horizon
Il tenait dans ses mains
Fatiguées, un violon
A ses pieds reposait
Un tout petit mouton.

Moi, je n’ai jamais su
Si c’était un Chagall
Si le petit mouton
C’était l’agneau Pascal
Mais les yeux du vieil homme
Voyaient dans le lointain
Les plaines de Judée
La valée du Jourdain.

Si un homme plein d’espoir
Recherche son pays,
Répétant chaque jour
Comme une litanie,
L’an prochain, si D veut
Nous changerons de vie
Le miracle attendu,
Si longtemps, se produit.

Dis-moi, S’il te plaît,
Vieil homme, mon ami,
Que vois-tu de tes yeux
Qui transpercent la nuit
Est-ce que le Temple brûle
Est-ce qu’on le reconstruit?
2000 anS, tu sais,
Longue est la prophétise.

Regarde bien, vieil homme,
Car, quand je te rejoindrai
J’espérerais en somme
De mon vivant, assurer,
À tous ceux que j’aime,
Que mon passage sur la terre
A fixé les frontières
Et rétabli à jamais JERUSALEM.

Il y a une peinture
Sur le mur du salon
Je la regarde et je me dis,
Comme vous aviez raison,
Vous, nos anciens,
Vous, nos pères,
D’espérer en HACHÉM
Répétant cette prière
L’an prochain à JÉRUSALEM