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Le fondateur islamiste de l’association dissoute BarakaCity se réjouit du retour des talibans

Idriss Sihamedi n’a pas caché son ressenti sur les réseaux sociaux.  

Idriss Sihamedi © Capture YouTube

Alors que les talibans se sont emparés du pouvoir à Kaboul, et sèment la terreur en Afghanistan, certains n’hésitent pas à afficher clairement leur soutien aux insurgés islamistes. C’est le cas du Français Idriss Sihamedi, le fondateur BarakaCity, une ONG musulmane proche des Frères musulmans qui a été dissoute en novembre 2020. « Qu’Allah descende sur le peuple Afghan les plus belles richesses, les plus beaux hôpitaux, plus belles écoles et le plus bel avenir que le pays n’a jamais pu rêver. Amin ya Rabb ! » (Amen en arabe), a-t-il posté dimanche 15 août sur son compte Twitter. Il a ensuite ajouté une photo représentant la population afghane et commenté : « Pour tout début il y a une fin ». Quelques heures plus tard, Idriss Sihamedi a de nouveau interagi sur son compte, cette fois-ci pour exprimer sa colère : « Des islamophobes enragés s’énervent contre moi parce que les talibans ont pris le pouvoir et iront même jusqu’à imputer la prise de Kaboul à BarakaCity ! Taisez-vous dans votre honte pour ces interprètes afghans ayant servi la France et lâchés comme des serpillères ! », a-t-il écrit.

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Controversé et accusé

Idriss Sihamedi se déclare sur sa biographie Twitter comme étant « journaliste, lanceur d’alerte, travailleur et défenseur des droits humains ». Un homme multi-casquettes estimant œuvrer pour le bien commun, qui a pourtant été mis en cause dans de nombreuses affaires. Si BarakaCity a été dissoute, c’est que Gérald Darmanin a qualifié cette ONG comme étant « une ennemie de la République » et le berceau de l’islamisme radical. Le militant a aussi été mis en cause dans deux affaires de cyberharcèlement à l’encontre de la journaliste Zineb El Rhazoui ou encore de la militante politique Zohra Bitan. Celui qui se réjouit aujourd’hui du retour des talibans a pourtant toujours récusé être un islamiste, un salafiste ou un fondamentaliste.