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Etats-Unis : Joe Biden dit « ne pas regretter » sa décision de retirer les troupes américaines d’Afghanistan

Le président américain a appelé les Afghans à trouver « la volonté de se battre » face aux talibans qui contrôlent désormais neuf des 34 capitales provinciales afghanes.

Le Monde avec AFP

Publié aujourd’hui à 00h20, mis à jour à 06h26 

Temps deLecture 1 min.

Le président américain Joe Biden « ne regrette pas » sa décision de boucler à la fin du mois le retrait des troupes américaines d’Afghanistan, a-t-il déclaré mardi 10 août. Les derniers soldats américains doivent avoir quitté le pays le 31 août, mettant un terme à vingt années de guerre pour les Etats-Unis.

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Depuis que le président démocrate a annoncé cette date butoir il y a un mois environ, les talibans n’ont cessé de gagner du terrain. Ils se sont emparés mardi de deux nouvelles capitales provinciales afghanes, Farah, dans l’ouest, et Pul-i-Khumri, dans le nord, d’où les civils fuyaient en masse. Et dans la nuit de mardi à mercredi, ils ont pris la ville de Faizabad, dans l’extrême nord-est de l’Afghanistan, a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) Zabihullah Attiq, député de la province du Badakhchan, dont Faizabad est la capitale.

Les Afghans « doivent avoir la volonté de se battre » et « doivent se battre pour eux-mêmes, pour leur nation », a ajouté le président américain. « Nous avons dépensé plus de 1 000 milliards de dollars en vingt ans, entraînés et équipé (…) plus de 300 000 militaires afghans », a-t-il plaidé.

Joe Biden a assuré que les Américains allaient « tenir leur promesse » de continuer à soutenir l’armée afghane sur le plan logistique et financier.

Huit capitales provinciales contrôlées par les talibans

Dans le même registre, le porte-parole du département d’Etat, Ned Price, a lui souligné mardi que les forces armées afghanes étaient « très supérieures en nombre » aux talibans, et qu’elles avaient « le potentiel d’infliger des pertes plus importantes. » « Cette idée que l’avancée des talibans ne peut pas être arrêtée (…), ce n’est pas la réalité du terrain », a-t-il estimé.