Live From The Field

TRIBUNE EN REPONSE A L ARTICLE ANTISIONISTE DE LIBERATION

Juifs et vrais antiracistes en colère

En colère contre les médias qui prennent leurs désirs pour des réalités
Le 6 juillet 2021, Libération a publié un énième manifeste antisioniste, signé par la clique des
obsédés que l’existence de l’État hébreu empêche de dormir. Celui-ci est signé par
un « collectif de 1000 personnalités reconnues 1  », reconnues par Libération comme
israélophobiquement correctes, dans un but officiel : « Pour que 2021 soit l’année de la fin de
l’apartheid en Israël. » Le désir des signataires n’est surtout pas que l’apartheid, qui n’existe
que dans leur imaginaire, cesse, mais que le monde entier partage leur préjugé anti-israélien.
La réalité d’Israël, c’est une démocratie enviée par une bonne partie des habitants de TOUS
les pays arabo-musulmans régis par la sharia. En Israël, les citoyens ont tous les mêmes
droits, au point que le gouvernement actuel est constitué d’une coalition de plusieurs partis
dont un parti arabe se réclamant des Frères Musulmans, interdits dans presque tous les pays
arabes.
La réalité d’Israël, c’est que les Juifs, présents sans discontinuer sur cette terre depuis près
de 3000 ans, se sont libérés, en 1948, de 1400 ans de colonisations et de persécutions
musulmanes et de 28 ans de colonisation britannique. La réalité c’est que les islamistes
refusent qu’une terre conquise par l’Islam puisse se libérer. Pour eux, les Juifs ne sont que des
« dhimmis », des êtres inférieurs, et en Islam l’on ne négocie pas avec les dhimmis ! Mais leur
vrai but, à peine voilé, n’est-il pas que s’accomplisse leur rêve de rayer Israël de la carte du
Moyen Orient ? Et ce, alors que les Juifs sont indigènes de cette terre depuis 3000 ans, bien
des siècles avant l’arrivée des Arabes, des Turcs, des Britanniques et autres colonisateurs.
Nous sommes en colère contre les intellectuels qui n’utilisent pas leur intellect
Les pires ennemis des Juifs sont ceux qui croient leur légitimité garantie par des étiquettes
séduisantes : « université », « droits de l’homme », « droit international », « antiracisme »,
« cause palestinienne », « suprématisme juif »… Ils agglomèrent les haines et les frustrations
autour d’un bouc émissaire, le même depuis près 2000 ans.
Les signataires du présent texte en ont marre de voir les Juifs de France être la cible des
communistes et des anti-communistes, des homophobes et des LGBTAZERTY++, des
lepénistes vintage et des mélenchonistes éternels, des antisionistes et des islamistophiles, des
féministes new age et des transphobes, des combattants pour le droit des peuples à disposer
d’eux-mêmes et des anti-droit-du-peuple-juif-à-décider-pour-lui-même, des nationalistes
souverainistes et des universalistes anti-mondialistes, bref, de tous ceux qui ont besoin d’une
victime à sauver et d’un coupable à haïr. Douze Juifs ont été tués en France parce que Juifs
depuis 2003. A-t-on jamais entendu ces « experts » crier : « je suis Ilan Halimi, Sebastien
Selam, Mireille Knoll, Myriam Monsonégo, Sarah Halimi, etc.  ?
Ces « intellectuels », savent-ils que …
… Au cours des dix dernières années le nombre d’étudiants arabes inscrits dans les
universités israéliennes a augmenté de 78%. Pourquoi s’inscrivent-ils dans les universités
israéliennes, alors que la « Cisjordanie » dispose d’une quarantaine d’universités, instituts,
centres de recherches etc. ? Combien de Juifs israéliens y sont-ils étudiants ? Zéro : ils ne
peuvent entrer dans les Territoires palestiniens que sous protection militaire. Sinon, ils sont
kidnappés (comme deux déficients mentaux israéliens, prisonniers au secret à Gaza depuis
https://www.liberation.fr/idees-et-debats/tribunes/pour-que-2021-soit-lannee-de-la-fin-de-lapartheid-en-israel-
20210727_DRP24UOQRFB7TBR3KZFVYEEG6A/2014 2 )

 ou lynchés à mort, sur place, comme c’est arrivé à deux réservistes égarés à Ramallah
en 2000 et ce sous les yeux de journalistes restés tous silencieux (à l’exception d’un italien) 3 .
Savent-ils que depuis des décennies, la moitié du personnel médical des hôpitaux israéliens
est constituée d’Arabes israéliens ? Comment auraient-ils pu obtenir leurs diplômes si
l’apartheid existait ? Comment pourraient-ils être chefs de service, directeurs des
départements, responsables des urgences dans les hôpitaux israéliens ? 
Ces intellectuels veulent ignorer les propos du fondateur de Human Rights Watch (décrite
par Libération comme une « ONG internationale de défense des droits humains
mondialement respectée »), qui a choisi d’en démissionner : « l'organisation avait perdu
toute perspective critique sur les événements au Moyen-Orient : la région est peuplée de
régimes autoritaires dont le bilan en matière de droits de l'homme est épouvantable.
Pourtant, ces dernières années, Human Rights Watch a émis beaucoup plus de
condamnations d'Israël pour des violations du droit international que contre tout autre pays
de la région ». 4  
Si ces « intellectuels » étaient vraiment contre l’apartheid, ils le condamneraient partout.
Les seuls États où règne un apartheid systémique, ancré dans les textes officiels, sont ceux
régis par la sharia, là où les hommes sont supérieurs aux femmes et les musulmans supérieurs
à tous les autres habitants de la planète. Or, bizarrement ce sont les seuls à bénéficier de
l’indulgence et de l’impunité de ces redresseurs de torts.
Oui, l’apartheid, le vrai, existe, mais aux portes d’Israël, dans les entités palestiniennes
Judenrein (purifiées des Juifs) de Gaza et de « Cisjordanie », où pas un Juif n’est toléré. Le
Président de l’Autorité palestinienne, élu pour 4 ans en 2005, a déclaré à la télévision
officielle de l’Autorité palestinienne : « La mosquée Al-Aqsa et l'église du Saint-Sépulcre sont
à nous. Elles ne sont qu’à nous et ils n'ont pas le droit de les souiller avec leurs pieds
répugnants. 5 » Le même Abbas, employant indifféremment en arabe les termes « juif » et
« israélien », souligne à propos d’un éventuel traité de paix : « Dans une résolution finale,
nous ne verrons pas la présence d'un seul Israélien – civil ou soldat – sur notre territoire… 6  »
Si ces « antisionistes » étaient honnêtes …
… Ils manifesteraient contre la dictature de Mahmoud Abbas à Ramallah et de Yahya Sinwar
à Gaza, ils soutiendraient le peuple palestinien qui souffre de la corruption et de la dictature
de ses dirigeants, lesquels envoient soigner leurs familles et se font soigner eux-mêmes dans
les hôpitaux de « l’apartheid israélien ».
… Ils auraient dénoncé le récent assassinat de sang-froid de Nizar Banat, seul opposant à
Mahmoud Abbas, par les tortionnaires de sa police politique.
… Ils se rappelleraient les mots de Franz Fanon : « Quand vous entendez dire du mal des
Juifs, dressez l’oreille, on parle de vous. »
… Ils rougiraient en se reconnaissant dans les propos du visionnaire Vladimir
Jankélévitch : « L'antisionisme est une incroyable aubaine, car il nous donne la permission –
et même le droit, et même le devoir – d'être antisémite au nom de la démocratie !
L'antisionisme est l'antisémitisme justifié, mis enfin à la portée de tous. Il est la permission
d'être démocratiquement antisémite. Et si les juifs étaient eux-mêmes des nazis ? Ce serait
merveilleux. » 

Mais, honnêtes, ils ne le sont point, ils sont juste antisionistes