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Un réseau de proxénétisme démantelé en Seine-Saint-Denis, une prostituée n'avait que 13 ans

Les instigateurs du trafic, poursuivis pour proxénétisme aggravé, ont entre 17 et 20 ans. L'un d'eux touchait 1000 euros par jour en organisant des passes.

Selon les enquêteurs, les proxénètes percevaient 1000 euros par jour.

Selon les enquêteurs, les proxénètes percevaient 1000 euros par jour. Adobe Stock – Illustration

Selon Le Parisien , un réseau de proxénétisme a été démantelé en juin à Villepinte (Seine-Saint-Denis), qui faisait travailler des prostituées, dont l'une n'a que 13 ans. Le travail de la brigade de la protection de la famille a permis d'arrêter trois jeunes hommes de 17 à 20 ans, qui ont été mis en examen pour proxénétisme aggravé le 24 juin à Bobigny.

Les services éducatifs s'inquiétaient depuis décembre 2020 du devenir d'une adolescente de 16 ans, qui se prostituait sous pseudonyme sur un site d'annonces en ligne. Interrogée par des enquêteurs, celle-ci a retracé son parcours, indiquant que son entrée dans la prostitution s'est faite via une élève de seconde de son lycée, qui le lui a proposé. L'adolescente voulait payer sa fête d'anniversaire, ce que lui donnait sa mère n'étant pas suffisant à ses yeux, comme détaillent des sources proches de l'enquête.

Ayant pris contact avec un jeune homme sur le réseau social Snapchat, la jeune fille est conduite dans un appartement à Villepinte, où elle rencontre deux autres filles, âgées de 13 et 17 ans. Elle s'inscrit sur le site de rencontre et se met à vendre son corps, recevant quatre clients quotidiennement, et versant 350 euros à son jeune maquereau.

Forcée à se prostituer pendant trois semaines supplémentaires

C'est lorsqu'elle décide de stopper ce trafic que le garçon se fait insistant, la gifle et la contraint de continuer ses activités pendant trois semaines. La police, renseignée, débarque le 22 juin dans l'appartement de passe, et découvre des préservatifs et des jouets sexuels. Les prostituées interrogées confirment le premier témoignage. Le maquereau arrivait en général dans la matinée et restait là à surveiller les passes des clients. Selon les enquêteurs, il percevait 1000 euros par jour. Quant à la plus jeune prostituée, âgée de 13 ans, elle nie se prostituer, mais des messages sur son téléphone indiquent clairement la réalisation d'une prestation sexuelle pour 30 euros.

Le proxénète et un complice sont ensuite placés en garde à vue, et nient en bloc. Le troisième mis en cause, un jeune homme de 20 ans, éboueur de profession et souffrant d'un handicap dû à des crises d'épilepsie, est le locataire en titre de l'appartement. Selon son avocat, il n'avait pas la capacité d'entreprendre ces activités illicites. Lui-même se dit ignorant des passes : «Je sais aujourd'hui que je n'avais pas le droit de louer mon logement. Je regrette. Je ne m'attendais pas à cette histoire de proxénétisme», aurait-il expliqué