Yigal Yehoshua a été lynché. Il avait 56 ans, une femme et deux enfants. Il était l’un des six frères d’une famille très unie.

Une foule arabe s’est attaquée à lui alors qu’il se rendait chez lui à Lod, l’une des villes mixtes d’Israël où la violence a explosé la semaine dernière.

« C’était un homme de charité », a déclaré son frère, Efi Yehoshua, à Fox News. « Juste parce qu’il avait un si grand cœur, nous avons dit que nous ferions don de ses organes. Nous avons été honorés de le faire. Ils vivront grâce à lui. »

Yigal a été lapidé et battu, apparemment simplement parce qu’il était juif, dans une communauté qui est devenue laide du jour au lendemain.

Gravement battu, Yigal parvient d’une manière ou d’une autre à s’éloigner de ses assaillants. Il a fait tout le chemin jusqu’à son allée, où il s’est effondré. Yigal ne s’est jamais réveillé et après plusieurs jours dans le coma, il a succombé à l’attaque.

LES VILLES ISRAÉLIENNES FACE À LA VIOLENCE ET AUX CONFLITS JUIF-ARABE

Mais sa famille aime penser que Yigal vit dans les autres. Un de ses organes aide déjà quelqu’un: une femme arabe. Randa Oweis a 59 ans. Elle était malade depuis neuf ans et attendait un rein depuis sept ans, sur une très longue liste. C’était à son tour quand Yigal est mort et par hasard, elle a eu son rein. Il lui a été transplanté mardi à l’hôpital Hadassah.

« Je n’ai jamais cru que je prendrais le rein d’une personne qui a été tuée d’une telle manière, d’une manière aussi criminelle », a déclaré Randa à Fox News depuis son lit d’hôpital. « J’ai mal pour la famille. J’ai le sentiment que je prends le rein d’une personne qui est comme une famille pour moi. Maintenant, j’ai une famille, une famille différente, une famille juive. »

Randa a cinq enfants et a hâte de rentrer à la maison et de se rétablir. Elle est reconnaissante envers un homme qu’elle n’aura jamais la chance de remercier. Comme d’autres là-bas, elle est fatiguée des combats, de la colère, des troubles.

Elle et le frère de Yigal ont tous deux dit qu’ils voulaient juste la paix.

Les émeutes qui ont éclaté la semaine dernière dans plusieurs des villes mixtes arabo-juives d’Israël ont stupéfié de nombreuses personnes en Israël. C’était une première choquante, ont-ils dit. Les Arabes se sont hérissés depuis longtemps dans les conditions de vie en Israël où beaucoup se disent citoyens de seconde zone. Mais beaucoup disent aussi qu’ils ont coexisté pacifiquement jusqu’à présent dans les villes mixtes d’Israël. La tempête parfaite de blocages et de griefs et l’explosion de tension qui a conduit à cette dernière guerre entre Israël et le Hamas ont fait bouillir le sang dans les rues de plusieurs villes. Des biens ont été endommagés, des gens ont été attaqués, des voitures incendiées, des propos haineux jetés partout et les gens se sont sentis, pour la première fois de leur vie, en insécurité. Les résidents dont les journalistes se sont entretenus ont déclaré qu’il faudrait du temps pour revenir au statu quo.

La nièce de Yigal travaille comme médecin. Elle travaillait la nuit où son oncle a été tué. En fait, elle soignait un Arabe blessé à la tête après une bagarre avec la police. Elle a dit que le prochain appel qui est arrivé aux répartiteurs d’urgence – elle le découvrira plus tard – était l’appel concernant Yigal.